De Koumac à la côte Est

Pas le choix, c’est à regret que nous quittons notre  logement pour nous rendre sur la côte Est que tout le monde nous décrit comme étant la plus belle de la Grande Terre. Elle est moins aride, plus verte, donc plus pluvieuse, mais aussi plus exotique. Nous prenons donc la direction du Nord, que nous avions exploré la veille, mais en bifurquant à mi-parcours pour emprunter la route traversière et le col d’Amos. Au sommet de ce dernier la vue est saisissante sur le lagon et la passe où James Cook, encore lui, accosta au XVIII ième siècle. Nous traversons en tout et pour tout, deux villages sans aucun intérêt, sauf si on est passionné d’église, de mairie, d’OPT et de gendarmerie. 

Nous sentons bien un certain malaise de la part de la population canaque vis-à-vis des touristes, des blancs, et ne nous voilons pas la face, des Français. Pour preuve, nous avons vu de sympathiques pancartes à l’encontre des automobilistes, ainsi qu’une nouvelle stèle construite juste à côté de celle commémorant l’annexion par la France, d’où on avait ôté la plaque, pour la remplacer par une moins officielle.

Nous touchons tout doucement à notre but et nous nous approchons de notre prochain logement, « Ouane Batch ». Nous savons que ce ne sera pas le grand luxe, vu que les logements ne sont pas légion dans la région et que tous sont complets. Nous prenons donc possession de notre case en bois, équipée d’un lit et de deux couchettes. Une petite table, quatre moustiquaires et une lampe termineront la décoration. Ne soyons pas trop difficile, c’est propre et ne nous coûte que 4.000 CFP (33.50 Euro). Pour ce prix, ce sera la douche et les toilettes à l’extérieur, à partager, sans papier toilette et sans lumière.  Comme nous ne voulions pas cuisiner le soir, nous nous sommes offert la table d’hôte qui était très correcte. Nous avons eu droit à de la rillette de sardine, du curry de thon, de la saucisse de poisson, le tout accompagné de riz et de différentes salades.