samedi 31 octobre 2015

La vanille de Lifou


L’arrivée de la vanille aux îles loyauté est étroitement liée avec l’évangélisation de 1842. La vanille a d’abord été introduite en 1860 à Maré, et par la suite sur l’île de Lifou par le pasteur Mac Farlane. La variété cultivée aux îles Loyauté est la vanille bourbon, la même qu’à l’île de la Réunion, Madagascar et les Antilles. Celle de Tahiti est différente, elle est plus grosse et plus grasse.

Nous avons visité la maison de la vanille ainsi que son shop qui offre à la vente plusieurs produits dérivés comme par exemple le café aromatisé à la vanille, du parfum (pour le bonheur de Nan), du whisky (pour le bonheur d’Oli), ainsi que des gousses de toutes les tailles.



Réception, tri et pesage sont les premières étapes que subissent les gousses de vanille après la récolte. Ensuite il y a d’autres étapes comme l’échaudage et l’étuvage,  le séchage au soleil (un à deux mois), le séchage à l’ombre (trois à quatre mois), la mise en malle (pendant quatre à six mois) et finalement le mesurage et la mise en botte (pendant un à deux mois).




Nous avons visité l’atelier de séchage à l’ombre et le calibrage des gousses, vu qu’il n’y avait plus de gousses en séchage au soleil, uniquement les claies. Pas besoin de demander où il se trouvait, il suffisait d’inhaler les effluves pour s’y rendre. En discutant avec l’ouvrier en plein travail de mesurage,  nous avons pu constater que certaines gousses pouvaient atteindre une taille de 26 cm. Impressionnant, c’est la première fois que nous en voyons d’aussi longues.    




Ensuite, nous nous sommes rendus dans la plantation pour voir la liane qui fabrique cette vanille. Ce n’est pas si simple. Il faut savoir que cette plante apparentée à l’orchidée produit une fleur qui ne peut être fécondée que par la main de l’homme. En sachant que la fleur ne vit qu’un jour et qu’elle s’ouvre entre 06.00 et 10.00, il faut aller vite pour ne pas rater la fécondation. Une fois  fécondée, la base de la fleur grandit et ce n’est qu’à la maturité de la gousse verte que la fleur tombe pour donner la taille finale de la gousse.



Pour couronner la visite, nous avons pu voir  à quoi ressemblait un crabe de cocotier. Celui qui nous a été montré était de taille moyenne et bleu. Habituellement, ils sont de couleur brune. Les autochtones le prépare et nous tâcherons d’ici la fin de notre séjour de trouver une bonne adresse pour déguster ce met.


Avant de reprendre la route, nous avons pu déguster une infusion de vanille dans laquelle nous avons ajouté du café soluble de la marque « N.s.a.é ». Un célèbre concurrent offrant des capsules de café aromatisé à la vanille n’a vraiment rien inventé.



Nous garderons de cette visite un excellent souvenir, tellement elle était intéressante, même si nous avions déjà pu voir d’autres plantations lors de nos nombreux voyages. On en apprend toujours un peu plus à chaque fois.  

vendredi 30 octobre 2015

Marché couvert de Wé


Que faire un mercredi ou un vendredi matin à Lifou ? Aller au marché évidemment, mais il faut se lever tôt, car il commence vers 07.00 et se termine vers 11.00. A cette heure,  la  plupart des calédoniens va manger, car ils se lèvent généralement avec le soleil vers 05.00.




Il ne faut pas s’attendre à y passer des heures, mais cela vaut bien un détour pour voir ce que les femmes de l’île viennent vendre. Il s’agit principalement d’un marché de fruits et légumes, de petite restauration comme par exemple des crêpes au chocolat, des beignets de banane, des jus  de fruits frais ou du café. Il y a aussi quelques échoppes à souvenirs ou a vêtements typiques, héritage lointain d’une époque coloniale et catholique. Le marché est assez animé et très coloré. Les colliers de fleurs mis en vente apportent également une touche parfumée.








Nous n’avons vu ni de la viande, ni du poisson. Cela doit se négocier ailleurs, mais on n’a pas encore trouvé où.

Cette visite du marché aura été pour nous l’occasion d’entrer un peu en contact avec la population qui est nettement plus accueillante que sur la Grande Terre, mais pas moins réservée et timide. 

En direction de Lifou


Nous nous sommes levés en même temps que le soleil, vers 05.00, étant donné que nous devions être à 06.00 à l’embarcadère du Betico 2, soit une heure avant le départ du bateau à destination de Lifou. Nous embarquons relativement tôt, ce qui nous permet d’avoir une bonne place, vu que la traversée durera 5 heures.  Nous prendrons notre casse-croute vers 09.00, tout en regardant la dernière sortie cinéma, comme dans les avions. A l’affiche un seul film, nous ne  ferons pas la fine bouche et regarderons donc « le petit baigneur » avec De Funes, un film de circonstance quand on prend le bateau. Cela change de « boeing 747 ne répond plus » quand on prend l’avion.



La traversée se passe sans aucun problème et nous arrivons à Lifou, aux îles Loyautés comme prévu à 12.00. Nous récupérons notre Twingo bleue turquoise et prenons la direction de notre logement, « L’Oasis de Kiamu ». Nous nous sommes fait plaisir avec un trois étoiles qui offre piscine, eau chaude en chambre, une chambre spacieuse, un lit confortable et une plage privée lovée dans une petite anse juste de l’autre côté de la route. C’est presque des vacances !!!




Lifou est la plus grande des quatre îles Loyauté, dont font également partie Maré, Ouvea et Tiga. Les 9.275 habitants de l’île se partagent les 1.150 Km² de reliefs sous-marins devenus terrestres au gré des caprices telluriques. Même si le français est la langue officielle parlée en dehors du  cercle familial, la langue kanak et l’aire coutumière à Lifou sont le « drehu ». Il faut savoir qu’en Nouvelle Calédonie, la trentaine de langues parlées ne s’est pas mélangées au français pour créer un créole local comme aux Antilles, en Louisiane, dans l’océan Indien ou le Vanuatu voisin, voir même le bichlamar, qui  est un créole à base d’anglais.

Le  village de Wé est le chef-lieu de l’île ainsi que le centre administratif, il héberge donc l’assemblée de la province que composent ces quatre îles. Lifou c’est aussi : des plages immenses éblouissantes, des cocoteraies, des vanilleraies, des forêts profondes, des falaises vertigineuses surplombant des flots turquoises, des grottes immenses, des anses secrètes, des sculpteurs, des cases traditionnelles, et bien d’autres choses.     


jeudi 29 octobre 2015

Le parc de la rivière bleue

Il s’agit d’un parc naturel de 9.000 hectares à 1h30 au sud de Nouméa. Après avoir parcouru une route de montagne à la végétation plus abondante, sur fond de terre rouge qui caractérise la région,  nous sommes arrivés au parc à 09.00. Cela nous a permis d’en profiter une journée entière .Nous avons fait une randonnée de 2 heures pour aller voir la forêt noyée, un must en la matière, même si le niveau de l’eau est très bas en cette saison à cause de la sécheresse. Ensuite, nous avons pris la navette mise à disposition pour se rendre plus à l’intérieur de la forêt humide. Nous y avons vu le grand kaori, un gigantesque arbre de plus de 1.000 ans au tronc de 2,4 mètres de circonférence.


















Après cette petite balade de 30 minutes dans les sous-bois à la végétation dense, nous avons cassé la croute pour mieux affronter les 2,4 Km de randonnée et nous rendre au point de rendez-vous avec la navette, qui nous ramènera à l’entrée du parc. Chemin faisant, nous avons eu la grande chance de voir l’oiseau emblématique de la Nouvelle Calédonie, le cagou. Il s’agit d’un oiseau gris-blanc de la taille d’une poule, qui a la particularité de ne pas voler, c’est la raison pour laquelle il émet des sons proches de l’aboiement d’un chien en déployant ses ailes pour effrayer ses prédateurs. La journée est sauvée, nous l’avons vu.













Nous reprenons donc la navette comme prévu jusqu’au pont en bois « Perignon », où nous récupèrerons notre voiture pour parcourir le reste du parc accessible en voiture. Ensuite nous rentrerons sur Nouméa.






Nous partagerons un excellent repas en compagnie de Capucine et Romain. Au menu, ce sera un plat local à base de crevettes au lait de coco flambées au whisky (un bonheur pour Oli), le tout accompagné de riz et de vin blanc. Puis dodo, car nous devons nous lever tôt pour prendre le Betico 2, le bateau qui nous emmènera à Lifou, aux îles Loyautés, à 5 heures de navigation de Nouméa.