mardi 31 mai 2016

Mont Fuji


Pour la dernière étape de notre circuit découverte du Japon nous avons choisi la région montagneuse de Hakone. Notre « B&B pension Hakone » porte mal son nom, il s’apparente plus à un centre hospitalier de revalidation avec ses règles bien nippones transformé en hôtel. Il dispose de deux onsens (bains chauds), un pour femme et un pour homme où il n’est pas toléré d’entrer avec un tatouage, ce qui n’a pas empêché Oli de le faire. Cela n’a guère eu d’impact, car personne ne parlait l’anglais pour le lui signaler, juste un autocollant à l’entrée du bain. Quant aux pièces communes pour se laver, c’est les femmes dans une aile de l’hôtel et les hommes dans l’autre. Par contre,  la chambre est spacieuse et équipée d’un frigo pour  nos  réserves alimentaires de nos  différents repas et apéros en chambre. L’établissement est perdu au milieu de la forêt, bien heureusement qu’une navette est organisée régulièrement pour nous déposer à l’une des deux stations de bus où nous pourrons utiliser notre « Hakone Freepass » de trois jours, car le « Japan Rail Pass » ne fonctionne pas ici.



Le lac Ashi du parc national de Hakone se trouve à une demi-heure de bus de notre point de chute et sera également le point  de départ de nos excursions de la journée. En premier, nous embarquerons sur un bateau à voile pour une navigation d’une heure où nous pourrons admirer les forêts entourant le lac et le torii rouge au pied du temple que nous visiterons plus tard dans la journée, mais pas de Mont Fuji à l’horizon.





A notre arrivée de l’autre côté du lac, nous emprunterons un premier funiculaire pour nous rendre sur une plate-forme d’où nous avons une splendide vue sur le  lac, mais toujours pas sur le Mont Fuji. Nous  emprunterons un second funiculaire pour nous rendre encore plus haut, mais nous ne pourrons pas sortir de la station car des émanations de gaz toxiques sortent des entrailles de la montagne et le Mont Fuji ne pointe toujours pas son nez.







Au retour à l’embarcadère, nous longerons le lac sur un agréable sentier bordé de cèdres et de rhododendrons jusqu’au sanctuaire shintoïste Hakone-jinja. Au pied de celui-ci, se dresse au milieu d’un bosquet le torii le plus célèbre du japon qui émerge des eaux du lac.















 

Nous piqueniquerons au bord de ce même lac et enfin apparaîtra le majestueux Mont Fuji, ce colosse de 3.776 m de haut dont le sommet enneigé est souvent dans les nuages. Nous devrons jouer de plusieurs filtres pour le faire apparaître sur nos photos. Un proverbe japonais dit : “Qui gravit une fois le Mont Fuji est un sage, qui le gravit deux fois est un fou”. Il reste incontestablement  l’emblème le plus célèbre du Japon. Notre unique regret est de ne pas l’avoir photographié la veille depuis la fenêtre de notre Shinkanzen, car il apparaissait devant nous sous son plus beau jour. C’est peut-être un signe, il nous faudra revenir au Japon, c’est sûr.    




lundi 30 mai 2016

Hiroshima et ses environs

Pour notre prochaine étape, nous séjournerons à Hiroshima, ville tristement connue pour avoir été la tragédie du premier bombardement atomique de l’histoire de l’humanité, le 6 août 1945. Elle semble s’être depuis reconstruite pour devenir une ville cosmopolite d’ 1.2 millions d’habitants. Nous avons pris nos quartiers dans un hôtel tout proche du parc de la paix, le « Hiroshima Pacific Hotel ». La chambre n’est pas trop grande, mais relativement  bien équipée jusqu’à un mini-lit et une table de nuit semblant dater d’avant le bombardement. Nous avons choisi cette ville d’une part pour nous intéresser à son histoire, son mémorial et d’autre part pour nous rendre au sanctuaire shintoïste sur l’île de Miyajima et sa célèbre torii (porte) flottante rouge vermillon, à ne pas confondre avec celle près du Mont Fuji que nous  visiterons plus tard. Selon les guides de voyage, il s’agit de l’un des trois plus beaux sites du Japon. La petite île de Miyajima est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco et est distante de 30 minutes en train JR de la gare centrale de Hiroshima. Nous avons eu énormément de chance au niveau de la météo et avons pu profiter pleinement des tous les angles pour faire un maximum de photos, car il faut reconnaître que les lieux s’y prêtent bien. Nous avons emprunté le ferry de la ligne JR (compris dans le Japan Rail Pass) pour nous rendre sur cette île et visiter successivement, le torii, le sanctuaire qui à marée haute semble flotter sur l’eau et pour finir le temple bouddhique Daishō-in. Nous avons fait une halte dans un petit restaurant en dehors de la cohue touristique pour déguster une excellente soupe de nouilles. Nous étions les deux seuls touristes. Comme quoi de tels endroits existent encore, il suffit de bien chercher et de ne pas avoir peur de goûter à de l’authentique cuisine locale. 


L'île de Miyajima :




























 




Le lendemain matin nous avons loué des mini-vélos japonais pour nous rendre sur les lieux de l’épicentre où la bombe A fût lâchée. Il s’agit certainement de l’endroit le plus connu et le plus emblématique de la ville, le dôme. Ce bâtiment fût conçu par un architecte tchèque en 1915 et servait de palais préfectoral de la promotion industrielle d’Hiroshima avant que la bombe atomique n’explose presque juste au-dessus. Tous les gens qui se trouvaient à l’intérieur périrent. L’édifice, bien que partiellement détruit, est pourtant l’un des rares bâtiments à l’épicentre de l’explosion à être resté debout. Après la guerre, malgré la réticence des habitants, la décision fût prise de le conserver en l’état et d’en faire un mémorial. Il est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis décembre 1996, ses ruines, éclairées la nuit, sont les vestiges éternels de la tragédie. Puis, nous avons à nouveau enfourché nos vélos pour faire le tour du parc de la paix où il y avait un étrange attroupement autour de la flamme éternelle. Un drone survolait les lieux, peut-être en prévision de la venue prochaine de Barack Obama fin mai.







Notre séjour se termine déjà dans cette partie du japon et nous allons quitter Hiroshima  pour parcourir plus de 840 km à bord de deux Shinkanzen en 4h30 et un bus pendant 1h pour nous rendre dans la région de Hakone et son lac, d’où l’on peut apercevoir le Mont Fuji.  Vive les trains rapides et ponctuels.