L’arrivée de la vanille aux îles
loyauté est étroitement liée avec l’évangélisation de 1842. La vanille a
d’abord été introduite en 1860 à Maré, et par la suite sur l’île de Lifou par
le pasteur Mac Farlane. La variété cultivée aux îles Loyauté est la vanille
bourbon, la même qu’à l’île de la Réunion, Madagascar et les Antilles. Celle de
Tahiti est différente, elle est plus grosse et plus grasse.
Nous avons visité la maison de la
vanille ainsi que son shop qui offre à la vente plusieurs produits dérivés
comme par exemple le café aromatisé à la vanille, du parfum (pour le bonheur de
Nan), du whisky (pour le bonheur d’Oli), ainsi que des gousses de toutes les
tailles.
Réception, tri et pesage sont les
premières étapes que subissent les gousses de vanille après la récolte. Ensuite
il y a d’autres étapes comme l’échaudage et l’étuvage, le séchage au soleil (un à deux mois), le
séchage à l’ombre (trois à quatre mois), la mise en malle (pendant quatre à six
mois) et finalement le mesurage et la mise en botte (pendant un à deux mois).
Nous avons visité l’atelier de
séchage à l’ombre et le calibrage des gousses, vu qu’il n’y avait plus de
gousses en séchage au soleil, uniquement les claies. Pas besoin de demander où
il se trouvait, il suffisait d’inhaler les effluves pour s’y rendre. En
discutant avec l’ouvrier en plein travail de mesurage, nous avons pu constater que certaines gousses
pouvaient atteindre une taille de 26 cm. Impressionnant, c’est la première fois
que nous en voyons d’aussi longues.
Ensuite, nous nous sommes rendus
dans la plantation pour voir la liane qui fabrique cette vanille. Ce n’est pas
si simple. Il faut savoir que cette plante apparentée à l’orchidée produit une
fleur qui ne peut être fécondée que par la main de l’homme. En sachant que la
fleur ne vit qu’un jour et qu’elle s’ouvre entre 06.00 et 10.00, il faut aller
vite pour ne pas rater la fécondation. Une fois
fécondée, la base de la fleur grandit et ce n’est qu’à la maturité de la
gousse verte que la fleur tombe pour donner la taille finale de la gousse.
Pour couronner la visite, nous
avons pu voir à quoi ressemblait un
crabe de cocotier. Celui qui nous a été montré était de taille moyenne et bleu.
Habituellement, ils sont de couleur brune. Les autochtones le prépare et nous
tâcherons d’ici la fin de notre séjour de trouver une bonne adresse pour déguster
ce met.
Avant de reprendre la route, nous
avons pu déguster une infusion de vanille dans laquelle nous avons ajouté du
café soluble de la marque « N.s.a.é ». Un célèbre concurrent offrant
des capsules de café aromatisé à la vanille n’a vraiment rien inventé.
Nous garderons de cette visite un
excellent souvenir, tellement elle était intéressante, même si nous avions déjà
pu voir d’autres plantations lors de nos nombreux voyages. On en apprend
toujours un peu plus à chaque fois.