Après avoir sillonné la Grande
Terre et deux de ses îles, nous pouvons sans aucune retenue dire que jusqu’à
présent, ce sont les endroits les moins propres de tous les pays visités pendant
notre périple. Certes les plages et le lagon sont assez bien préservés de la
pollution lacustre, certainement dû au fait qu’il s’agit du fer de lance
touristique. Oui, il n’est pas rare de trouver la sempiternelle savate
orpheline ou la canette vide maladroitement abandonnée, mais dans l’ensemble,
le résultat est bon et cela nous ravi. Par contre, l’intérieur du pays laisse franchement
à désirer. Les autochtones ont beau expliquer que cela est lié au temps
immémoriaux où les habitants n’avaient pas tous ces objets en plastique ou en
métal et que le geste est resté de lancer tout dans la nature une fois la
consommation terminée, mais cela n’explique pas tout.
Des efforts sont quand même faits
comme sur les canettes de certaines boissons où il est clairement mentionné
« gardons notre île propre » et pas « gardons l’île
propre ». L’accent est donc bien mis sur le propre joyau qu’il faut
préserver, mais il semble que cela n’ait pas vraiment d’impact sur la
population, car à la vue de ce monticule
de canettes lâchement abandonnées dans la nature vu à Lifou, cela me
fait dire que soit les personnes ne savent pas lire, soit elles ne sont pas
fières de leurs îles. Nous n’avons rencontré personne à qui en parler pour essayer
de comprendre le comment du pourquoi et encore moins du côté des autorités. Par
contre, j’espère qu’un nombre incalculable de lecteurs tombera sur cette série
d’articles parlant de cette problématique et que cela aura un impact en cascade.
Nous avons pu également constater
que le tri des déchets n’était nullement au programme actuellement, cela serait
peut-être déjà une première piste, voire instaurer des consignes sur les
bouteilles ou canettes comme à Hawaï. Comme quoi, les voyages peuvent peut-être
apporter des solutions. Je me souviens d’une phrase lue lors d’une visite à
l’aquarium du Cap en Afrique du Sud : « Si l’homme est à l’origine du
problème, il peut aussi bien être à l’origine de la solution ».
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