Après une bonne nuit dans un bon
lit, une bonne douche chaude et un bon petit déjeuner, nous partons à la
découverte de Rapa Nui au volant de notre Suzuki. Nous quittons la ville de
Hanga Roa, direction le Nord et la plage d’Anakena. Sur la route, nous nous
arrêtons pour prendre en photo notre premier Moai. Le premier d’une longue
série. Nous traversons le centre de l’île et sommes assez surpris de trouver
une véritable forêt, aux arbres assez impressionnants. Nous nous attendions
plutôt à un paysage pelé, aride, et sans arbre, comme le disent à défaut les nombreux
guides touristiques.
Après une demi-heure de route,
nous arrivons à la plage d’Anakena. Ce sera notre première véritable rencontre
avec une série de sept Moais debouts sur l’Ahu Nau Nau, dont certains sont
coiffés d’un « pukao ». Le sable blanc, les cocotiers et la mer cobalt
en toile de fond s’ajoutent à la carte postale parfaite. On en oublierait
presque le Moai solitaire qui se dresse sur l’Ahu Ature Huki. Le lieu est
tellement magique à nos yeux, que nous y passerons une heure avant de reprendre
la route pour d’autres découvertes.
Ahu Te Pito Kura est le prochain
site sur notre liste et sur notre carte routière. Il s’agit d’un Moai de près
de 10 mètres qui gît face contre terre le cou brisé. C’est le plus grand Moai
jamais déplacé depuis la carrière ou nurserie de Rano Raraku, que nous
visiterons plus tard dans la journée. Nous aurions pu quitter le lieu sans nous
attarder au muret circulaire de bord de mer, qui au centre comporte une grosse
pierre lisse, entourée de quatre plus petites pierres lisses. N’ayant pas
d’explication dans notre guide, nous en concluons qu’il devait s’agir d’un
endroit où les personnes influentes se réunissaient pour discuter le coup.
Merci Dany si tu peux nous éclairer à ce sujet.
Prochain arrêt, Papa Vaka et les
nombreux pétroglyphes représentant des animaux tels que tortue, baleine ou
requin. Est également représentée une pirogue à double balancier. Non loin de
ce site, se trouve la flûte de Hiro qui est un monolithe taillé avec une
ouverture sur le dessus.
En descendant vers l’Est et en
longeant la péninsule volcanique de Poike, nous nous approchons du Ahu de
Tongariki et de ses 15 Moais tous debouts. Le site est tout simplement
époustoufflant.
Nous vous parlons depuis quelques
lignes de « Ahu » sans vraiment vous en donner la signification. Les « Ahu »
sont les sépultures et les centres cérémoniels des villages. Ces plateformes de
pierre sont présentes le long du littoral. La partie supérieure est recouverte
de pierres plus ou moins plates. Ils
comportent un mur vertical à chaque extrémité et donnent sur la mer sur le
côté. On pense qu’ils trouvaient leur origine dans les autels en Polynésie
Française. Selon les dernières recherches, les habitants de l’île de Pâques
seraient arrivés des îles Marquises, de Mangareva, des îles Cook ou de
Pitcairns vers le IV et VIII siècles. .
Après s’être attardés sur le site
de Tongariki une bonne heure en prenant entre autres quelques photos comiques,
nous reprenons la route pour la carrière de tuf de Rano Raraku, que l’on
appelle aussi « la nurserie » des Moais. C’est le lieu où ils étaient
travaillés. Dès notre arrivée, nous nous sentons transportés à l’époque des
premiers polynésiens quand nous nous promenons au milieu des géants abandonnés
ici et là sur les pentes Sud du volcan. L’endroit permet de voir toutes les
étapes de la confection de ses colosses. A l’opposé de la nurserie, un chemin
mène à un lac qui se trouve au centre de l’ancien cratère du volcan où se
miroitent une vingtaine de Moais.
Mais qu’est-ce qu’un Moai ? Ce sont ces sculptures massives de personnes représentant fort probablement les ancêtres du clan. Ils peuvent mesurer de 2 à 10 mètres de haut et peser plusieurs tonnes. La plupart d’entre eux étaient dressés dos à l’océan Pacifique.
Toute la côte Sud regorge de
Moais, malheureusement tous couchés face contre terre. Notre journée se termine
à Puna Pau, une autre carrière de roche volcanique rouge cette fois, qui servait à la confection des
« Pukao », coiffes rouges placées sur la tête de nombreux Moais. Du
sommet de la montagne, s’offre également à nous une jolie vue sur la ville de
Hanga Roa.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Laissez-nous votre commentaire.
Si vous n'avez pas un des comptes proposé dans la liste ci-dessous, vous pouvez toujours choisir "anonyme" et signer de votre nom ou avec votre speudo.