vendredi 4 mars 2016

Vers le pays Môn


Nous quittons Pindaya de bonne heure après une courte nuit interrompue par une anecdote que nous voulions partager avec vous. Sur le coup  de 3 heures du matin, NAN prise d’une subite envie de se vider la vessie, s’appuie malencontreusement dans un semi sommeil sur l’évier, lequel ne tenait pas au mur et tombe sur le sol, se casse et arrache le tuyau d’eau chaude. Non seulement l’eau coule, mais pas moyen de la couper et de plus il commence à y avoir de la vapeur dans la chambre. OLI, monté sur des ressorts, descend à la réception en courant, réveille les gardes de nuit couchés à même le sol emmitouflés dans une couverture. Ils montent tous accompagnés du Manager de l’hôtel pas heureux de la situation, ne comprend pas comment cela est arrivé, mais ordonne aux gardes de réparer au plus vite la fuite et d’emmener l’évier cassé. Le tout ne durera pas plus d’une demi-heure, mais nous nous ne rendormirons pas de sitôt. 


Le lendemain, nous nous attendions aux compliments du Manager, même si nous ne nous considérons pas comme fautif, mais il n’en est rien. Ce sera même lui qui nous conduira à l’aéroport. Finalement tout est bien qui finit bien.  
       




Nous entamons notre dernière semaine au Myanmar et nous la passerons dans le  sud, en pays Môn.  Il faut savoir qu’au Myanmar il y a plus  de 70 ethnies différentes réparties sur tout le pays et il n’est pas toujours facile de les reconnaître ou de les  différencier. De plus, les frontières entre les différents états ou provinces ne sont pas clairement définies.  Après avoir visité la capitale Rangoon, puis Bagan, Mandalay, le lac Inlé et Heho, ce sera au tour de Hpa An, Mauwlamyine (Moulmein au temps de la colonisation britannique) et le Mont Kyaiktiyo (connu sous le nom de rocher d’or). Le sud du Myanmar semble largement inexploré,  assez négligé et bien loin des sentiers battus. Pourtant, il semble posséder un échantillon de toutes les merveilles du pays : grottes, temples dorés, passé colonial, villages charmants et beau littoral qui ne figure pas sur notre liste. Etant donné l’éventail des possibilités, la difficulté pour se rendre dans la région et au vu d’une certaine fatigue qui s’installe, nous ferons appel à une agence locale qui nous  mettra à disposition un chauffeur afin que nous puissions découvrir ces trésors dans de bonnes conditions. C’est vrai que  nous commençons tout doucement à accuser le coup de bouger continuellement et nos problèmes intestinaux à répétition n’arrangent rien, sans compter les douleurs articulaires de Nan qui ne diminuent pas non plus.


A notre arrivée à l’aéroport de Rangoon, un chauffeur nous attend. Il se prénomme Nay Win Ni  (l’ourson), a l’air sympa et a tout  d’un nounours même si son polo à lignes fait plutôt penser à un gros bourdon. Nous apprenons bien vite que nous avons encore de la route, soit 5 heures à passer dans une Toyota blanche, bien heureusement confortable.


Nous ferons un premier arrêt après une heure de route, juste pour sortir de la ville et de la périphérie de Rangoon, pour visiter le mémorial de la seconde guerre mondiale. Celle du Pacifique et de l’Asie du Sud-Est où les troupes de différentes nations ont œuvré à la reconquête des territoires annexés par les japonais. Les stèles de 5.000 soldats sont joliment fleuries et permettent également le recueillement devant le monument central où sont gravés les noms de plus de 26.000 soldats.



Nous reprenons la route rapide en direction de la nouvelle capitale et bifurquerons vers Hpa An où nous séjournerons deux jours pour nous permettre de visiter un maximum de choses. La première visite sera encore pour aujourd’hui, elle se fera sur le fil du rasoir, juste avant le  coucher du soleil. Il s’agit d’une grotte à Bouddhas où jadis deux frères ont trouvé refuge en quittant Bagan parce que leur roi de père ne voulait pas se rendre à l’envahisseur, selon la légende. Il y a quelques pagodes dorées au sommet d’une volée d’escalier et au pied de la  grotte une source d’eau chaude où les pèlerins et autres visiteurs de passage peuvent se baigner en respectant la séparation homme-femme. Le coucher du soleil n’est pas extraordinaire, nous abrègerons donc et de plus, nous commençons à tomber de fatigue.










Nous prenons possession de notre chambre où il n’est pas autorisé d’apporter des armes, du jamais vu depuis les années que nous voyageons. Pour le reste, rien de particulier à signaler. Nous allons nous coucher. 

   

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