Nous quittons Pindaya de bonne
heure après une courte nuit interrompue par une anecdote que nous voulions
partager avec vous. Sur le coup de 3
heures du matin, NAN prise d’une subite envie de se vider la vessie, s’appuie malencontreusement
dans un semi sommeil sur l’évier, lequel ne tenait pas au mur et tombe sur le
sol, se casse et arrache le tuyau d’eau chaude. Non seulement l’eau coule, mais
pas moyen de la couper et de plus il commence à y avoir de la vapeur dans la
chambre. OLI, monté sur des ressorts, descend à la réception en courant,
réveille les gardes de nuit couchés à même le sol emmitouflés dans une
couverture. Ils montent tous accompagnés du Manager de l’hôtel pas heureux de
la situation, ne comprend pas comment cela est arrivé, mais ordonne aux gardes
de réparer au plus vite la fuite et d’emmener l’évier cassé. Le tout ne durera
pas plus d’une demi-heure, mais nous nous ne rendormirons pas de sitôt.
Le
lendemain, nous nous attendions aux compliments du Manager, même si nous ne
nous considérons pas comme fautif, mais il n’en est rien. Ce sera même lui qui
nous conduira à l’aéroport. Finalement tout est bien qui finit bien.
Nous entamons notre dernière
semaine au Myanmar et nous la passerons dans le
sud, en pays Môn. Il faut savoir
qu’au Myanmar il y a plus de 70 ethnies
différentes réparties sur tout le pays et il n’est pas toujours facile de les
reconnaître ou de les différencier. De
plus, les frontières entre les différents états ou provinces ne sont pas
clairement définies. Après avoir visité
la capitale Rangoon, puis Bagan, Mandalay, le lac Inlé et Heho, ce sera au tour
de Hpa An, Mauwlamyine (Moulmein au temps de la colonisation britannique) et le
Mont Kyaiktiyo (connu sous le nom de rocher d’or). Le sud du Myanmar semble largement
inexploré, assez négligé et bien loin
des sentiers battus. Pourtant, il semble posséder un échantillon de toutes les
merveilles du pays : grottes, temples dorés, passé colonial, villages charmants
et beau littoral qui ne figure pas sur notre liste. Etant donné l’éventail des
possibilités, la difficulté pour se rendre dans la région et au vu d’une
certaine fatigue qui s’installe, nous ferons appel à une agence locale qui
nous mettra à disposition un chauffeur
afin que nous puissions découvrir ces trésors dans de bonnes conditions. C’est
vrai que nous commençons tout doucement
à accuser le coup de bouger continuellement et nos problèmes intestinaux à
répétition n’arrangent rien, sans compter les douleurs articulaires de Nan qui
ne diminuent pas non plus.
A notre arrivée à l’aéroport de
Rangoon, un chauffeur nous attend. Il se prénomme Nay Win Ni (l’ourson), a l’air sympa et a tout d’un nounours même si son polo à lignes fait plutôt
penser à un gros bourdon. Nous apprenons bien vite que nous avons encore de la
route, soit 5 heures à passer dans une Toyota blanche, bien heureusement confortable.
Nous ferons un premier arrêt
après une heure de route, juste pour sortir de la ville et de la périphérie de
Rangoon, pour visiter le mémorial de la seconde guerre mondiale. Celle du
Pacifique et de l’Asie du Sud-Est où les troupes de différentes nations ont
œuvré à la reconquête des territoires annexés par les japonais. Les stèles de
5.000 soldats sont joliment fleuries et permettent également le recueillement
devant le monument central où sont gravés les noms de plus de 26.000 soldats.
Nous reprenons la route rapide en
direction de la nouvelle capitale et bifurquerons vers Hpa An où nous
séjournerons deux jours pour nous permettre de visiter un maximum de choses. La
première visite sera encore pour aujourd’hui, elle se fera sur le fil du
rasoir, juste avant le coucher du
soleil. Il s’agit d’une grotte à Bouddhas où jadis deux frères ont trouvé
refuge en quittant Bagan parce que leur roi de père ne voulait pas se rendre à
l’envahisseur, selon la légende. Il y a quelques pagodes dorées au sommet d’une
volée d’escalier et au pied de la grotte
une source d’eau chaude où les pèlerins et autres visiteurs de passage peuvent
se baigner en respectant la séparation homme-femme. Le coucher du soleil n’est
pas extraordinaire, nous abrègerons donc et de plus, nous commençons à tomber
de fatigue.
Nous prenons possession de notre
chambre où il n’est pas autorisé d’apporter des armes, du jamais vu depuis les
années que nous voyageons. Pour le reste, rien de particulier à signaler. Nous
allons nous coucher.
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