mercredi 9 mars 2016

Clean Moana Myanmar

Nous avons essayé de prendre un maximum de recul par rapport à la  destination qui n’a pas toujours été facile pour nous au niveau de l’hygiène avant d’écrire cet article. Que dire du Myanmar et du traitement des déchets. Tout a commencé pour nous avec Rangoon et ses égouts à ciel ouvert où tout le monde peut y jeter ce que bon lui semble. Nous nous sommes dit qu’il s’agissait d’une grande ville et que c’était normal, qu’à la campagne cela devait être totalement différent.  


Nous nous sommes ensuite rendus à Bagan, haut lieu touristique du pays qui draine certainement le plus de touristes dans ce pays et nous avons été agréablement surpris car les sites n’ont pas l’air  de souffrir de ce fléau. Il semble que les autorités ont placé la barre très haute en affichant partout le long des routes « no plastic zone ». Il semble que cela porte ses fruits, ce qui nous réjouit. Une idée nous est venue pour motiver d’autres lieux ou sites, pourquoi  ne pas décerner, comme nous  le faisons en Europe pour les villages fleuris, une nouvelle mention village sans déchet avec de l’argent à la clé, car nous avons constaté que seul l’argent peut faire avancer ce type de projet.


Nous n’avons pas pu nous rendre compte de la situation en bord de fleuve en quittant Bagan pour nous rendre à Mandalay, car il y faisait nuit. Mais en arrivant à Mandalay, nous avions l’impression à nouveau d’être à Rangoon. C’est peut être normal car il s’agit de la seconde plus grande ville du pays. Nous avons pu constater qu’il n’y avait pas vraiment de système de ramassage des ordures et que souvent des personnes brulaient les déchets ou ramassaient ce qui pouvait être monnayable et recyclable comme : cartons, bouteilles en plastiques, en verre ou canettes en métal. Comme  toujours, ce sont de petites initiatives individuelles qui apportent de petites solutions, mais c’est déjà un très bon début.



Ce qui nous a le plus déçu, ce sont ces sites touristiques jonchés de toute sortes de déchets ou ces lieux où les animaux fouillent dans les détritus ou encore ces endroits en pleine nature au beau milieu de nulle part où il ne devrait pas y avoir de pollution humaine.






Il semble  que ce type de paysage ne choque que les occidentaux soumis  à toutes sortes de programme de recyclage et non les autochtones qui ont toujours vécu avec cela et ne comprennent pas encore l’impact environnemental que cela a et aura dans le futur si rien n’est fait. Tout est une question d’éducation, d’apprentissage et de vouloir que seul le  pouvoir en place peut apporter. Nous avons appris que Mrs Aung San Suu Kyi en ferait une priorité de son parti politique. Nous lui souhaitons beaucoup de succès, car le travail à fournir est colossal. De plus, ce n’est pas une bonne publicité pour le tourisme, si rien n’est fait rapidement.



Nous vous avions également déjà fait part dans un précédent article  de cet enfant qui jouait dans les ordures au pont Ubein, sous les regards indifférents de ces touristes captivés par le coucher du soleil. 

Nous pensions avoir vu le pire, mais nous le découvrirons à la fin de notre séjour, au camp de base du rocher d’or, où la rivière a pratiquement disparu sous les immondices. Nous n’avions jamais vu ça de nos propres yeux, juste en photos dans d’autres pays et cela nous a littéralement retourné les tripes. Comment un pays peut-il en arriver là ?        


C’est donc sans aucune tergiversation que le Myanmar devient leader des pays les plus sales que nous avons visité et prend la place de l’Indonésie que nous  avions qualifiée de patrie du plastique. Nous lui décernons la savate d'or. Espérons que nous  ne serons plus amenés à vous montrer de telles images de pays que nous allons encore parcourir. Nous restons attentifs. 


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