mercredi 2 mars 2016

La grotte de Pindaya


Pourquoi avoir choisi un endroit aussi reculé, difficile d’accès et cher en transfert par-dessus le marché ? Pas uniquement parce qu’il s’agit de l’une des régions les plus agricoles du Myanmar, comme en témoigne le patchwork des champs cultivés que nous traverserons, mais tout simplement pour visiter la fameuse grotte-pagode Shwe Oo Min, une immense caverne de calcaire remplie de statues dorées du Bouddha.  Peut-être aussi parce que nous commençons tout doucement à nous passionner pour les Bouddha et qu’à Pindaya, nous allons certainement trouver notre bonheur.  La grotte-pagode se trouve à 3km de la ville, soit 30 minutes de marche depuis  notre logement qui se trouve à la sortie de la ville face au lac Pone Taloke. Pindaya, du haut de sa crête calcaire possède un réseau sinueux de grottes et de tunnels naturels, où s’amoncellent les effigies du Bouddha de formes, tailles et matériaux très divers. Il faudra encore compter environ le même temps pour gravir les centaines de marches couvertes à flanc de colline, mais heureusement, l’ascenseur nous évitera de gravir les 130 dernières. Puis c’est l’entrée de la grotte et nos regards qui partent dans tous les sens tellement il y a des Bouddhas dans tous les coins et recoins, du sol au plafond. Nous n’avons pas vérifié, mais selon un récent recensement il devrait y en avoir plus  de 8.094, dont certains laissés il y a plusieurs siècles par des pèlerins, d’autres installés récemment par des organisations bouddhiques étrangères. La collection de statues en albâtre, teck, marbre, briques, laque et ciment ne cesse de s’enrichir, le flot continu de pèlerins venant déposer de nouveaux bouddhas et méditer dans les minuscules salles formées par les cavités naturelles des parois rocheuses. Nous serions certainement passés à côté de ce lieu de prière si particulier et discret, si un croyant ne s’était pas extirpé en rampant de ce tunnel sous un Bouddha. Nous avons par ailleurs préféré la partie ancienne de la grotte par rapport à la nouvelle plus grande et moins fournie en Bouddha.    
























Le retour sera légèrement plus rapide, car il se fera évidement en descente. Sur le chemin vers notre hôtel nous achèterons une pastèque bien sucrée, bien juteuse et prendrons quelques photos de la population locale. Nous nous arrêterons également dans l’unique restaurant recommandé par tous les guides de voyage, se trouvant en bord de lac, le « Green Tea ». Nous ne  dégusterons non pas une cuisine locale, mais bien une cuisine occidentale pour essayer de remettre nos  intestins d’aplomb. Le résultat sera très moyen et trop cher. Mais faute d’avoir le choix, il faut bien faire avec.








Activité favorite et obligatoire depuis 15 jours, nettoyage et récurage des pieds, car il faut enlever ses chaussures à chaque visite de pagode, temple ou monastère.


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