Pourquoi avoir choisi un endroit
aussi reculé, difficile d’accès et cher en transfert par-dessus le
marché ? Pas uniquement parce qu’il s’agit de l’une des régions les plus
agricoles du Myanmar, comme en témoigne le patchwork des champs cultivés que
nous traverserons, mais tout simplement pour visiter la fameuse grotte-pagode
Shwe Oo Min, une immense caverne de calcaire remplie de statues dorées du Bouddha.
Peut-être aussi parce que nous commençons
tout doucement à nous passionner pour les Bouddha et qu’à Pindaya, nous allons certainement
trouver notre bonheur. La grotte-pagode
se trouve à 3km de la ville, soit 30 minutes de marche depuis notre logement qui se trouve à la sortie de
la ville face au lac Pone Taloke. Pindaya, du haut de sa crête calcaire possède
un réseau sinueux de grottes et de tunnels naturels, où s’amoncellent les
effigies du Bouddha de formes, tailles et matériaux très divers. Il faudra
encore compter environ le même temps pour gravir les centaines de marches
couvertes à flanc de colline, mais heureusement, l’ascenseur nous évitera de
gravir les 130 dernières. Puis c’est l’entrée de la grotte et nos regards qui
partent dans tous les sens tellement il y a des Bouddhas dans tous les coins et
recoins, du sol au plafond. Nous n’avons pas vérifié, mais selon un récent
recensement il devrait y en avoir plus
de 8.094, dont certains laissés il y a plusieurs siècles par des
pèlerins, d’autres installés récemment par des organisations bouddhiques
étrangères. La collection de statues en albâtre, teck, marbre, briques, laque
et ciment ne cesse de s’enrichir, le flot continu de pèlerins venant déposer de
nouveaux bouddhas et méditer dans les minuscules salles formées par les cavités
naturelles des parois rocheuses. Nous serions certainement passés à côté de ce
lieu de prière si particulier et discret, si un croyant ne s’était pas extirpé en
rampant de ce tunnel sous un Bouddha. Nous avons par ailleurs préféré la partie
ancienne de la grotte par rapport à la nouvelle plus grande et moins fournie en
Bouddha.
Le retour sera légèrement plus
rapide, car il se fera évidement en descente. Sur le chemin vers notre hôtel nous
achèterons une pastèque bien sucrée, bien juteuse et prendrons quelques photos
de la population locale. Nous nous arrêterons également dans l’unique
restaurant recommandé par tous les guides de voyage, se trouvant en bord de lac,
le « Green Tea ». Nous ne dégusterons non pas une cuisine locale, mais
bien une cuisine occidentale pour essayer de remettre nos intestins d’aplomb. Le résultat sera très
moyen et trop cher. Mais faute d’avoir le choix, il faut bien faire avec.
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