Comme nous avons passé une bonne
nuit et tout doucement récupéré de notre voyage et du décalage horaire, nous
nous mettons en route pour une journée de voiture pour nous rendre à Bira. Ici comme
dans beaucoup d’endroits reculés du monde, on compte le trajet à effectuer en
heures et non pas en kilomètres, même si nous savons qu’il n’y a que 190km au
compteur aujourd’hui.
Les scooters se faufilent dans
une circulation assez dense, mais qui fort heureusement se dissipe aussi vite
une fois hors de la ville. Nous nous retrouvons à notre plus grande surprise
rapidement à la périphérie sur des routes en moins bon état, bordées de
rizières où nous pouvons admirer le travail
des agriculteurs. Nous allons de surprise en surprise. Non loin de là,
notre guide Amka nous montre des casseurs de pierres dans une région réputée
pour ce type de travail. C’est pour nous une activité d’un autre temps.
Sur le coup de 11h00, nous nous
arrêtons pour casser, non pas des pierres, mais bien la croûte. Au menu, maïs
grillé accompagné d’un mélange de sel, de piment, de citron vert et de
gingembre. Il s’agit pour nous plus d’une rencontre humaine que d’une
expérience culinaire mémorable, même s’il faut l’avouer, c’était drôlement bon.
Sur la route qui borde la mer,
nous admirons les constructions locales sur pilotis, car la région est
submersible à certaines saisons. La particularité des maisons ne réside pas
dans le fait qu’elles sont surélevées, mais que le faîte du toit se termine par
un croisillon qui représente les cornes des bœufs qui sont sacrés dans cette
île. Nous comprendrons plus tard dans le pays Toraja. Nouvelle constatation, la
population est chaleureuse, souriante et essaye à tout moment de partager, même
si nous ne parlons pas la même langue. Nous sommes à nouveau sous le charme de
l’Indonésie.
Vers 13h00, nous nous arrêtons à
nouveau, pour cette fois manger quelque chose de consistant et de
particulier :du poisson à deux têtes, selon notre guide. Ce n’est que quand
nous nous approchons du BBQ que nous comprenons qu’il s’est à nouveau bien
moqué de nous. Le poisson n’a évidemment pas deux têtes, c’est juste qu’il est
coupé en deux sur toute sa longueur et que la tête l’est également.
Après cette pause, nous nous
mettons à nouveau en route et longeons la mer où nous pourrons voir des bassins
où l’on récolte de la fleur de sel que la population peut acheter tout le long
de la route que nous parcourons.
La journée et les surprises ne sont
pas encore finies. Notre prochaine halte sera auprès d’un groupe de dames qui
trient des algues séchant au soleil. Ces algues sont surtout utilisées dans la
cosmétique par les grandes sociétés pharmaceutiques. Nous aurons également l’explication
de l’usage des bouteilles en plastique visibles au large. Elles servent de
flotteurs aux paniers où grandissent les algues. Nous restons ravis de
l’accueil que la population nous réserve.
Le soleil se couche tout
doucement pour faire place à la lune qui éclaire les chantiers de constructions
de bateaux.
C’est une fois la nuit tombée que
nous arrivons à notre logement en bord de mer. Nous n’en découvrirons la beauté
que le lendemain matin. Pour l’heure, nous prenons place dans notre bungalow
dépourvu de climatisation et mettons les matelas au sol, car le lit est bien
trop court pour nous. La chaleur et les draps en synthétique ne nous aident pas
à passer une bonne nuit.
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