Nous profiterons un peu de la
belle piscine de l’hôtel sous le soleil matinal après avoir goûté au petit
déjeuner un nouveau fruit, le salak, dit fruit du serpent en référence à sa
peau.
Nous sommes alors excités à
l’idée de découvrir ce fameux pays Toraja aux constructions si caractéristiques
et avons hâte de rencontrer sa population.
Nous traversons rizières et
montagnes pour nous arrêter dans un petit cimetière en lisière de village où
les stèles des tombes sont de petits
blocs, style menhirs.
Nous avons le souffle coupé
quand nous apercevons au loin le village que nous allons visiter. Une pure
merveille ! A droite, se dressent les greniers à riz dont les portes sont ornées
de fines sculptures. Ces greniers reposent sur des piquets ronds empêchant les
rats de monter. A gauche, les habitations aux portes colorées s’élèvent sur des
piquets carrés. Chaque habitation est ornée de cornes de buffles qui selon
notre guide représentent le nombre de buffles sacrifiés lors des décès des
occupants de la maison.
Nan négociera quelques jolis tissus
pendant qu’Oli immortalise les lieux et les habitants à l’instar des deux
petites filles qui feront coucou à son objectif. Nous admirerons également le
travail d’un artiste qui sculpte des « tau tau » qui sont des effigies
de défunts placées devant les cercueils dans des cavités ou des balcons
collectifs. Nous irons voir cela plus tard dans la journée.
Nous nous enfoncerons dans les
grottes et les cavités où reposent les morts. Il faut avoir le cœur bien
accroché à la vue des crânes et des ossements qui sortent des cercueils se
laissant aller avec le temps et il ne faut pas non plus souffrir de
claustrophobie. Néanmoins, ces statuettes qui vous regardent du haut de leurs
balcons ou de leurs cavités ont quelque chose de magique et de presque réel.
Tout au long de la journée, nous
aurons à nouveau fait de belles rencontres
avec une population très accueillante et souriante qui ne cesse de vouloir se
prendre en photo avec les deux géants que nous sommes à leurs yeux.
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