Le tatouage fait
partie intégrante de la culture du triangle polynésien depuis la nuit des temps
et a longtemps été absent au moment de la Christianisation. Il avait totalement
disparu en 1820 sous le code Pomaré( premier roi polynésien) et a fait son
grand retour vers 1980.
Les termes tatouage ou tatoo, proviennent du tahitien Tatau et signifient frapper. Le tatouage marquisien est différent du tahitien et se dit E Patu
Tiki, mais signifie également frapper des images.
Sa fonction ancestrale est assimilable à un habillement, un langage, un
symbole de pouvoir ou à un titre de gloire, somme toute à une carte d’identité.
Du fait que le tatouage soit indélébile, bien au-delà de sa vie terrestre, il
permettrait lors de la comparussion devant les ancêtres du pays Hawaiki, de
témoigner de l’origine, du rang et de l‘héroïsme dont a fait preuve le défunt.
Selon Karl Von Den Steinen, médecin allemand, qui a minutieusement relevé
diverses formes d’expressions artistiques lors de son séjour aux Marquises,
certains motifs seraient censés protéger l’homme de la perte de son mana (force
divine).
Les tatoueurs qu’ils soient tahua’a tatau aux îles de la Société, tuhuka ou
tuhana patu tiki aux îles Marquises, tous étaient considérés comme des
personnes importantes et vénérées
Pour incruster l’encre sur le motif dessiné sur le corps à l’aide d’un
bâton de charbon de bois, ils utilisaient des peignes d’os, de nacre, de dents,
ainsi qu’un maillet. Cette
encre était à base de la suie de la noix de bancol, mélangé à de l’eau et de
l’huile de noix de coco.
Nous avons voulu voir comment cet art est pratiqué de nos jours. Nous nous
sommes rendu chez un tatoueur de Nuku Hiva (Moana), qui nous a reçu et montré
comment il procédait.
Il y a trois étapes : la première consiste à
s’entretenir avec le futur tatoué,connaître son parcours et ce qu’il désire se faire tatouer sur le corps. La seconde étape consiste à dessiner le modèle
directement sur le corps. La troisième et dernière étape réside à tatouer le
modèle et puis noircir les parties qui doivent l’être. Plus il y a des zones noires, plus le tatoué montre son
attachement à sa terre. La technique semble toujours être la même à l’exception
de l'utilisation du peigne d'os remplacé par des aiguilles stériles et l'encre ancestrale par une encre contrôlée .
Wouaw ,très jolis les dessins.
RépondreSupprimerEt oui,on aime les tatouages marquisiens😜
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