Avant de
quitter le front de mer de Sihanoukville où nous avons séjourné 3 nuits, nous
ferons un crochet par un village de pêcheurs pour ensuite reprendre la
nationale 4 en direction de la capitale, où nous passerons nos derniers jours. Pour
arriver à ce village, nous empruntons des chemins de terre rouge lovés au
milieu des éternelles rizières, où il est préférable de se rendre par temps sec
afin d’éviter de s’embourber.
Nous
passons un merveilleux moment en compagnie d’une famille où grands et petits se
prêtent volontiers à des séances photos, pendant que d’autres enfants jouent au
billard et au volley quand les mamans vendent fruits et légumes sur le marché
local. Nous y verrons ramboutans (sorte de litchis à poils longs), salac (ou
fruit à peau de serpent), coco grillée et bien d’autres encore.
Nous
constatons que la nationale 4 est de plus en plus fréquentée par des véhicules
de toutes sortes. Est-ce parce que nous nous approchons petit à petit de la
capitale ou parce que nous approchons
d’un lieu où les cambodgiens s’arrêtent volontiers pour faire une petite prière
aux effluves de bâtons d’encens ? Lorsque nous voyons les gens qui
bénissent la tête de leurs proches et les voitures avec de l’eau, nous optons
pour la seconde hypothèse. Certains feraient peut-être bien de bénir leurs
bagages pour éviter qu’ils se décrochent en route.
Nous
croisons de plus en plus des camions qui transportent les ouvrières du textile,
entassées dans ceux-ci tel du bétail. D’autres rentrent à moto, à vélo ou à
pied. Nous avons du coup pris conscience
que la consommation vestimentaire dans nos contrées avait un effet papillon ici
et ailleurs dans le monde et que nous ne sommes pas toujours informés des
conditions dans lesquelles les personnes travaillent.
Ce trafic
intense a le don d’agacer notre guide Ong qui aujourd’hui a pris le volant pour
soulager notre chauffeur qui sensiblement souffre d’un abcès à la cuisse. Nan,
en tant que bonne pharmacienne, ne voyage jamais sans sa trousse de secours et
a donné à notre chauffeur de quoi soulager ses douleurs. En parlant de
médicaments, vous vous rappelez certainement que nous avions oublié les nôtres dans
la région du Mondolkiri .Et bien, il semblerait qu’aujourd’hui un chauffeur de bus
allait les déposer au terminal des bus de Phnom Penh. Finalement tout est bien
qui finit bien. Nous sommes arrivés en un seul morceau malgré la conduite
sportive de Ong pour réceptionner nos précieux médicaments.
La tension
est du coup tombée d’un cran. Il ne restait plus qu’a trouver notre hôtel dans
le dédale des rues de cette ville grouillante. Nous dinerons au clair de lune
dans un restaurant en forme de bateau « le Titanic restaurant » où se
donne un spectacle de danses Apsaras similaires à celles de Siem Riep.
En
rentrant à l’hôtel, nous ferons un crochet par le palais royal illuminé et
affichant la photo du roi récemment décédé.
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