Notre nuit
fût quelque peu perturbée par l’affluence de moustiques auxquels nous avons fait la chasse. Du coup, nous avons légèrement
costumisé les murs blancs de la chambre du « Sokha
hotel », les taches de sang en
témoignent. Nous aurions peut-être dû opter pour l’autre hôtel, quitte à rester
éveillés à cause des chants de karaoké chinois. Pour nous remettre de cette
courte nuit, nous nous sommes rués sur un copieux petit déjeuner.
Les bagages
déjà prêts, contents de changer d’endroit, nous nous mettons en route pour la
ville de Kratie.
Le long trajet sera entrecoupé par de nombreux arrêts. Le
premier sera pour le marché de Kampong Cham où règne une joyeuse ambiance
désorganisée et structurée à la fois. L’endroit grouille de monde, de
nourriture, de fruits et légumes exotiques sans oublier les vêtements et les gadgets
made in China.
Nous
rempilerons ensuite pour une croisière sur le fleuve qui traverse la ville de Kampong
Cham, littéralement « port des Chams » du nom de l’ethnie minoritaire
qui y vit et pratique l’islam comme religion.
Nous prenons
ensuite la direction du temple de Nokkor ou Vak Nokor qui se trouve à 2,2km de
la ville. Le complexe a été transformé en monastère bouddhiste. Le temple central abrite un bouddha que les khmers
rouges avaient décapité en son temps mais qui a été restauré depuis.
Nous
aurions pu faire l’ascension de la colline de l’homme et/ou de la femme, mais
nous avons privilégié le marché se situant au pied de ces deux collines.
Après un repas
en bord de fleuve au pied d’un tout nouveau pont (le pays est en pleine mutation),
nous continuerons notre route. Nous ferons à nouveau une petite halte après
quelques heures pour nous dégourdir les jambes sur un grand parking d’où
partent de nombreux minibus et où les femmes vendent des petits en-cas bien
étranges. Il ne s’agit pas de friandises habituelles, mais bien de fourmis, de
mygales et de grillons frits. Même si Oli était tenté, le fait de voir ces
mygales vivantes sortant des seaux et se promenant sur les mains des vendeuses,
nous ont fait renoncer à y goûter. De plus, Ong nous l’a déconseillé pour des
questions d’hygiène et d’intolérance de nos estomacs fragiles d’européens.
La journée
n’est pas encore terminée, la route se prolonge, le jour tombe et le ciel s’obscurci
anormalement. Le ciel se zèbre d’éclairs et une forte pluie s’en suivra. Selon
notre guide, cela ne durera pas longtemps, car nous n’allons pas dans cette
direction. Il semble ne pas connaître la
région ni la météorologie, car nous nous dirigeons tout droit sur
l’orage juste au- dessus de Kratie. C’est sous les parapluies que nous nous
rendrons à la réception de notre coquet logement de type colonial.
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