Nous voulions terminer la
publication sur la Chine avec ce qu’il y a certainement de plus grandiose au
monde, la grande muraille de chine. Ce sera tout un programme, toute une
expédition. Avec le recul, nous aurions mieux
fait de prendre une excursion tout organisée, certes plus chère que ce
que nous avons payé, mais cela aurait été nettement plus rapide et reposant pour nous.
Tout commence
avec un lever à 06.00 du matin et un trajet en métro pour rejoindre le terminus
des bus d’où partent ceux pour la grande muraille, selon les explications
trouvées dans les guides et les blogs. En voulant monter dans le bus renseigné
dans notre documentation, une dame en uniforme nous demande où nous voulons
nous rendre et nous conseille de plutôt prendre un autre bus, pas plus cher,
mais nettement plus rapide, juste 5 stations en une heure de trajet. Nous lui
faisons confiance et prenons place dans celui- ci. Le bus prend la direction
nord de la ville et tombe assez vite dans les embouteillages d’un long WE, ce
que nous n’apprendrons qu’à notre retour. Il nous faudra donc bien plus qu’une
heure pour arriver à destination en compagnie des autres clients qui tous sont
chinois. Nous sommes les deux seuls blancs (long nez comme ils disent) et nous
commençons à trouver cela étrange. A notre sortie du bus, pas de navette comme indiqué mais bien des voitures privées qui pratiquent des prix exorbitants. Nous ne
fléchissons pas et sommes même prêts à rebrousser chemin, quitte à revenir
d’une autre manière. Nous nous éloignons de ce que nous réalisons bien vite
être une arnaque organisée. Comme quoi, nous avons beau voyager depuis des
années et être toujours sur nos gardes et vigilants, tout peut toujours
arriver. Le temps de midi nous fait entrer dans un fast-food où Oli essaye de
trouver une autre alternative pour rallier cette fameuse grande muraille. Nous
tombons sur un père de famille qui essaye de nous aider temps bien que mal avec
son anglais honorable. Nous finissons par trouver un moyen de transport et
négocions bien les modalités. Nous ne payerons qu’au retour, pour être sûrs de
ne pas rester en rade.
Nous embarquons dans la voiture, mangeons notre fast-food froid à
l’intérieur de celle-ci pour ne pas perdre plus de temps car il est déjà 13.00.
Nous parcourrons les kilomètres qui nous séparent de la grande muraille en un
temps record tellement le chauffeur roule à tombeau ouvert, sans respecter, ni
les limitations de vitesse, ni le code de la route si toutefois il y en existe
un. Le temps de garer le véhicule, nous nous dirigeons ensuite vers l’entrée et
seulement après une longue balade en montée, nous arriverons au pied du téléphérique qui nous
emmènera au sommet. Alors commence un orage et une nacelle bloquée qui nous
fera encore perdre une bonne demi-heure.
Finalement, tout rentre dans l’ordre et nous poserons le pied sur cette fameuse grande muraille à
14.30.
La construction de la grande
muraille débuta il y a plus de 2.000 ans à l’époque de l’unification de la Chine
sous l’empereur Qin Shi Huangdi. Cette extraordinaire construction semble
serpenter à l’infini sur près de 6.259 Km. Les épaisses murailles servirent à
protéger l’empire du milieu des envahisseurs mongols. L’ouvrage serait non seulement la plus grande
construction militaire jamais construite, mais aussi la plus grande nécropole au monde, car la
plupart des ouvriers décédés, souvent des prisonniers-esclaves sont enterrés à
ses pieds.
Selon Mao : » Qui n’a
pas gravi la grande muraille n’est pas un homme véritable. » Après cette
journée dont nous nous souviendrons encore très longtemps, nous pouvons nous
qualifier non seulement de véritable homme, mais aussi de véritable
aventurier.
L’horloge tourne et il est
temps pour nous de lever le camp et de
reprendre notre voiture folle pour
attraper de justesse notre bus pour retourner sur Pékin. Nous mettrons
près de trois heures pour le même trajet en bus. Nan est confortablement assise
et Oli assis sur les marches juste à côté du chauffeur. Après ce long calvaire
et à l’approche de la ville Oli décide de sortir du bus sans payer en signe de
protestation. Ce que nous pensions être un terminal de taxi ne sera malheureusement qu’un dépôt
sauvage de taxis sans chauffeur. Nous
devrons arpenter quelques rues avant de pouvoir en arrêter un qui
nous conduira à notre hôtel et surtout à notre lit bien mérité.
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