mercredi 20 juillet 2016

Plus de 6.000 Km de mur


Nous voulions terminer la publication sur la Chine avec ce qu’il y a certainement de plus grandiose au monde, la grande muraille de chine. Ce sera tout un programme, toute une expédition. Avec le recul, nous aurions mieux  fait de prendre une excursion tout organisée, certes plus chère que ce que nous avons payé, mais cela  aurait  été nettement plus  rapide et reposant pour nous. 


Tout commence avec un lever à 06.00 du matin et un trajet en métro pour rejoindre le terminus des bus d’où partent ceux pour la grande muraille, selon les explications trouvées dans les guides et les blogs. En voulant monter dans le bus renseigné dans notre documentation, une dame en uniforme nous demande où nous voulons nous rendre et nous conseille de plutôt prendre un autre bus, pas plus cher, mais nettement plus rapide, juste 5 stations en une heure de trajet. Nous lui faisons confiance et prenons place dans celui- ci. Le bus prend la direction nord de la ville et tombe assez vite dans les embouteillages d’un long WE, ce que nous n’apprendrons qu’à notre retour. Il nous faudra donc bien plus qu’une heure pour arriver à destination en compagnie des autres clients qui tous sont chinois. Nous sommes les deux seuls blancs (long nez comme ils disent) et nous commençons à trouver cela étrange. A notre sortie  du bus, pas de navette comme indiqué mais  bien des voitures privées qui  pratiquent des prix exorbitants. Nous ne fléchissons pas et sommes même prêts à rebrousser chemin, quitte à revenir d’une autre manière. Nous nous éloignons de ce que nous réalisons bien vite être une arnaque organisée. Comme quoi, nous avons beau voyager depuis des années et être toujours sur nos gardes et vigilants, tout peut toujours arriver. Le temps de midi nous fait entrer dans un fast-food où Oli essaye de trouver une autre alternative pour rallier cette fameuse grande muraille. Nous tombons sur un père de famille qui essaye de nous aider temps bien que mal avec son anglais honorable. Nous finissons par trouver un moyen de transport et négocions bien les modalités. Nous ne payerons qu’au retour, pour être sûrs de ne pas rester en rade.

Nous embarquons dans la  voiture, mangeons notre fast-food froid à l’intérieur de celle-ci pour ne pas perdre plus de temps car il est déjà 13.00. Nous parcourrons les kilomètres qui nous séparent de la grande muraille en un temps record tellement le chauffeur roule à tombeau ouvert, sans respecter, ni les limitations de vitesse, ni le code de la route si toutefois il y en existe un. Le temps de garer le véhicule, nous nous dirigeons ensuite vers l’entrée et seulement après une longue balade en montée, nous  arriverons au pied du téléphérique qui nous emmènera au sommet. Alors commence un orage et une nacelle bloquée qui nous fera encore perdre une bonne demi-heure.  Finalement, tout rentre dans l’ordre et nous poserons le  pied sur cette fameuse grande muraille à 14.30.




 

 
















La construction de la grande muraille débuta il y a plus de 2.000 ans à l’époque de l’unification de la Chine sous l’empereur Qin Shi Huangdi. Cette extraordinaire construction semble serpenter à l’infini sur près de 6.259 Km. Les épaisses murailles servirent à protéger l’empire du milieu des envahisseurs mongols. L’ouvrage  serait non seulement la plus grande construction militaire jamais construite, mais aussi la  plus grande nécropole au monde, car la plupart des ouvriers décédés, souvent des prisonniers-esclaves sont enterrés à ses pieds.   


Selon Mao : » Qui n’a pas gravi la grande muraille n’est pas un homme véritable. » Après cette journée dont nous nous souviendrons encore très longtemps, nous pouvons nous qualifier non seulement de véritable homme, mais aussi de véritable aventurier. 


L’horloge tourne et il est temps  pour nous de lever le camp et de reprendre notre voiture folle pour  attraper de justesse notre bus pour retourner sur Pékin. Nous mettrons près de trois heures pour le même trajet en bus. Nan est confortablement assise et Oli assis sur les marches juste à côté du chauffeur. Après ce long calvaire et à l’approche de la ville Oli décide de sortir du bus sans payer en signe de protestation. Ce que nous pensions être un terminal  de taxi ne sera malheureusement qu’un dépôt sauvage de taxis sans chauffeur. Nous  devrons arpenter quelques rues avant de pouvoir en arrêter un qui nous  conduira à notre hôtel  et surtout à notre lit bien mérité.

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