samedi 2 juillet 2016

8.000 soldats figés pour l’éternité


Nous avons gardé la plus spectaculaire découverte archéologique au monde pour la fin de notre séjour à X’ian, à savoir l’armée des soldats de terre cuite. Ces légions de soldats, enterrés grandeur nature, veillent en silence depuis plus de deux millénaires sur le repos éternel du premier empereur qui unifia la Chine. On ne saura jamais si « Que Qin Shi Huang » craignait les esprits vengeurs qui l’attendaient dans l’au-delà ou s’il espérait continuer à régner dans le monde des morts.


Le site se trouve à deux heures de route de X’ian et c’est en bus que nous nous y sommes rendus. Rien de plus facile, il suffit de se rendre sur le parking des bus juste à côté de la gare et suivre les gens qui se rendent à « terra cotta - terra cotta - terra cotta » comme le crient si bien les rabatteurs. Le prix du trajet est dérisoire par rapport à ce que les hôtels où voyagistes peuvent demander.

Une fois sur place la magie opère. Nous avons opté en premier lieu pour la visite du musée qui renferme une paire de chariots et de chevaux en bronze de toute beauté et merveilleusement restaurés. Ensuite nous nous sommes dirigés vers le hall qui abrite la plus vaste des trois fosses et la plus impressionnante du lot. Elle contiendrait quelque 6.000 soldats et chevaux dont seuls 2.000 sont visibles. Nous avons été subjugués par la beauté de ces soldats qui sont tous uniques et d’un réalisme à couper le souffle.  Les nombreux détails, les expressions des visages, les coiffures, les armures et même les lacets des chaussures laisse pantois.
Les deux autres fosses sont nettement moins spectaculaires de par le nombre de soldats présents. Si nous pouvons donner un conseil en la matière, il serait préférable de commencer par les deux autres fosses et terminer par la plus grande. Elles renferment néanmoins sous vitrines de verre quelques soldats de rangs différents.   





























Après trois heures passées dans l’antre de l’histoire chinoise qui n’aurait  jamais vu le  jour si des paysans n’avaient pas creusé un puit d’eau en 1974, nous nous sommes mis à la recherche d’un endroit  pour manger et avons opté pour un restaurant qui affichait bien heureusement les photos des plats, car nous ne maitrisons toujours pas le  mandarin. Comme ils n’avaient pas l’air de comprendre les plats que nous voulions commander, Oli a pris son téléphone portable et a photographié ceux-ci pour mieux leur montrer. Vive la technologie ! Finalement, nous en arrivons à la conclusion que même sur des sites hyper touristiques, soit le public est chinois, soit les touristes étrangers sont accompagnés par un guide qui passe la commande. Il y a encore du chemin à faire pour ceux qui veulent diriger économiquement le monde.


Le ventre rempli, nous reprenons le bus pour retrouver la chambre bien douillette de notre hôtel  et faire quelques longueurs dans la piscine.    

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